Publisher's Synopsis
Texte original. "Un ciel pur comme de l'eau baignait les �toiles et les r�v�lait. Puis c'�tait la nuit. Le Sahara se d�pliait dune par dune sous la lune. Sur nos fronts cette lumi�re de lampe qui ne livre pas les objets mais les compose, nourrit de mati�re tendre chaque chose. Sous nos pas assourdis, c'�tait le luxe d'un sable �pais. Et nous marchions nu-t�te, lib�r�s du poids du soleil. La nuit: cette demeure... Mais comment croire � notre paix ? Les vents aliz�s glissaient sans repos vers le sud. Ils essuyaient la plage avec un bruit de soie. Ce n'�taient plus ces vents d'Europe qui tournent, c�dent; ils �taient �tablis sur nous comme sur le rapide en marche. Parfois la nuit, ils nous touchaient, si durs, que l'on s'appuyait contre eux, face au nord, avec le sentiment d'�tre emport�, de les remonter vers un but obscur. Quelle h�te, quelle inqui�tude ! Le soleil tournait, ramenait le jour. Les Maures s'agitaient peu. Ceux qui s'aventuraient jusqu'au fort espagnol gesticulaient, portaient leur fusil comme un jouet. C'�tait le Sahara vu des coulisses: les tribus insoumises y perdaient leur myst�re et livraient quelques figurants."