Publisher's Synopsis
Depuis les débuts de l'aéronautique, le feu fut l'un des premiers risques identifiés. Cependant, ce dernier est encore aujourd'hui la source d'accidents, souvent fatals, faute d'issue lorsqu'il intervient en vol. Dans le même temps, le besoin de réduire la masse des aéronefs actuels, pour limiter les coûts de fonctionnement, a rendu l'utilisation des matériaux composites, particulièrement réactifs au feu, indispensables. Afin de valider la performance au feu de ces matériaux, il est donc obligatoire de certifier leurs performances lorsqu'ils sont soumis au feu. Or ces essais représentent un coût non-négligeable pendant les phases de développement. L'utilisation des simulations numériques semble donc être une bonne alternative afin de limiter le nombre d'essais. Néanmoins ces dernières nécessitent un certain nombre de paramètres d'entrée et une bonne connaissance des phénomènes de dégradation. Ainsi dans ce travail, la dégradation de thermique de deux matériaux composites est étudiée, le thermoplastique carbone-PEKK et le thermodurcissable carbone-phénolique. Les propriétés thermiques, cinétiques ainsi que les produits de pyrolyse sont dans un premier temps caractérisés à petite échelle, ces données étant nécessaires pour la modélisation numérique du comportement au feu des matériaux. Par la suite, ces propriétés sont utilisées dans le modèle de pyrolyse qui est validé à moyenne échelle, à l'aide de mesures de dégradation au cône calorimètre. Enfin, des essais de résistance au feu sont réalisés à l'aide du brûleur NexGen de la plateforme expérimental feux VESTA de l'INSA Centre Val de Loire. De plus, les produits de pyrolyse sont évalués au cours de la dégradation (Py-GC-MS) pour déterminer les limites inférieures d'inflammabilité et ainsi proposer une classification des matériaux étudiés.